POURQUOI ADORAMUS ...
L'Association ADORAMUS est née en 2010, et est l'aboutissement de longues années de réflexion et de rencontres diverses, au niveau de personnes mélomanes de longue date, motivées, ambitieuses, qui, habitant ou fréquentant étroitement, toutes, la ville du Mans et sa région, et toute la Sarthe, se sont émues de la disparition, depuis plus de dix ans, de toute une tradition symphonique et lyrique sur la ville du Mans et sa région, alors que tant d'autres villes, semblables à la cité mancelle, ou même plus modestes (Orléans, Caen, Pau, Troyes, Besançon, Limoges…) ont su préserver, développer, faire rayonner leurs saisons symphoniques, lyriques, leur vie musicale, leur Conservatoire local…
ADORAMUS annonce immédiatement la « couleur », déjà de par la signification claire et impérieuse de son sigle : l'association veut développer et défendre un orchestre en résidence, une formation symphonique, avec en général plus d'Art et de Musique, et plus d' œuvres-phares et de programmations ambitieuses sur la ville du Mans, comme avaient si bien su le faire, dans les années 1970-1980, « Les Concerts du Mans ». C'est bien cela, « Les Concerts du Mans », et leurs saisons musicales, qu' ADORAMUS entend faire renaître sur la place cénomane . Avec, comme élément-moteur primordial, la résurrection d'un véritable Orchestre Symphonique du Mans. Deux saisons symphoniques sont déjà programmées et s'organisent actuellement, pour 2010-2011 et 2011-2012, et ce deuxième cycle (2011-2012) fêtera notamment, à l'initiative du Cercle des Amis de Jean Françaix , pour le centenaire de sa naissance, le célèbre compositeur, manceau d'origine !
C'est d'ailleurs autour de ce nom, Françaix, que s'opère au Mans, dès les années 1925, la création de la «Société des Concerts du Conservatoire », et c'est le 19 Juin 1929 qu'a lieu, sous la direction d'Alfred Françaix, Directeur du Conservatoire et père du jeune Jean Françaix d'alors, le premier concert de l'Orchestre Symphonique du Mans, avec un programme Schubert, principalement consacré au ballet Rosemonde et à la Symphonie Inachevée.
Grâce aux divers directeurs du Conservatoire, tous grands musiciens (d'Alfred Françaix à Pierre Wissmer , en passant principalement par Pierre Cochereau et Enyss Djemil ), grâce à des présidents violemment engagés (nous citerons les Docteurs Maignan et Pailler), grâce à un chef d'orchestre qui, de 1975 à 1985, sut tenir les rênes de l'association (André Girard, chef de l'ancien Orchestre de Chambre de l'ORTF), cette association, devenue celle des « Concerts du Mans », et son orchestre connurent une activité croissante, en collaboration avec les meilleurs chefs français du moment (un Georges Enesco, un Pierre Cochereau, puis Girard lui-même, mais aussi Louis de Froment, Georges Tzipine , Charles Brück , Jean-Pierre Jacquillat , Jean-Claude Casadesus, Pierre-Michel Le Conte, Stéphane Cardon, Jean-Jacques Werner, Jacques Pernoo , Claude Bardon , Michel Ganot , Claire Gibault , Marc Soustrot , Pol Mule, le tout jeune Jean-Marc Cochereau…), les solistes les plus prestigieux ( Hephzibah Menuhin, Boukoff , Barbizet , Wayenberg , Clidat , Haas, D' Arco , N' Kaoua , Collard , Ringeissen , Heidsieck , Kahn, Ferras, Jodry , Amoyal , Pasquier, Jarry, Navarra , Flachot , Lodéon , Lagoya, Rampal, Larrieu , Nordmann , Deplus , Baumann , André…).
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On donne alors au Mans le grand répertoire, mais aussi de plus en plus d'œuvres rares ( Demillac , Wiener, Daniel-Lesur , Roger-Ducasse , Landowski, Jolivet, Wissmer , Nigg…), des opéras et des spectacles lyriques (de Mozart à Menotti ou Gérard Calvi en passant par Donizetti, Rossini, Bizet, Offenbach, Puccini…), et chaque saison voit invités un professeur du conservatoire de la ville en soliste, un grand duo de sonates, un ensemble prestigieux ( Münchinger et son Orchestre de Chambre de Stuttgart, les Solistes de Sofia, Enrique Jorda et la Philharmonie d'Anvers, Wallez et son Ensemble Instrumental de France, l'Orchestre de Chambre de Toulouse, l'Ensemble Instrumental de Grenoble, les Musiciens de Paris, Paillard…), ou un orchestre voisin (l'Orchestre de Tours, Henryk Szeryng et l'Orchestre de Caen…).
Dès 1979, se joint à l'Orchestre Symphonique, toujours sous l'impulsion d'André Girard, l' EIM , ensemble instrumental plus léger, de onze cordes permanentes, qui, de nombreuses années, parcourra le département de la Sarthe, animera villages et festivals locaux, accompagnera les chorales mancelles et sarthoises (Festivals d'Oratorios).
En 1985, pour des raisons demeurées obscures, André Girard, qui disparaîtra deux ans plus tard, laisse la place. Est alors créée une formation plus légère, que l'on dira davantage professionnelle, de type-Mozart à l'origine, l' Orchestre Symphonique du Mans , qui, jusqu'en 1996, sous la baguette de José-André Gendille - également disparu depuis -, donnera dix saisons de concerts ambitieuses mais pas toujours enthousiastes, sans chefs invités, avec aussi de bons solistes (Christiane Eda-Pierre , Jean-Marc Phillips , Roumiana Athanassova , Laurent Cabasso …), quelques incursions marquantes dans l'opéra (au Mans et dans d'autres centres lyriques du pays), et trois enregistrements-CD remarqués (Franck, Fauré, Messager, Prokofiev, Harsanyi) pour la firme parisienne Skarbo .
Depuis cette époque de grande animation et de "productivité" intense, on a l'impression d'une désertification… malgré la présence de l' ONPL parfois, et des Ensembles Cénomans , forma tions à géométrie variable composées de professeurs du conservatoire et de musiciens locaux , qui donnent quelques concerts de musique de chambre et deux ou trois séances symphoniques par an, dans le cadre notamment du week end des « Automnales »…
C'est pourquoi de vrais amoureux de musique, des passionnés, des bâtisseurs, ont décidé, autour d'un musicien, Jacques Renou (qui fonda et géra, dans une petite ville de la Sarthe, pendant une quinzaine d'années, un festival culturel passionnant et innovant), d'un chef d'orchestre du cru, Dominique Fanal, de recréer cet orchestre symphonique, ces «Concerts du Mans », ces séries de haut vol, avec déjà, pour la Saison 2010-2011, plusieurs concerts symphoniques, un concert avec orchestre de chambre invité, et, pour le Centenaire Jean Françaix de 2011-2012, un "Dimanche des Jeunes" avec quatre manifestations diverses, deux séances de sonates, et divers concerts, en hommage notamment à Jean Françaix, mais pas seulement - ceci en la Chapelle de l'Oratoire du Mans, en l'Abbaye de l'Epau, à l'Université du Maine, dans le département de la Sarthe : La Flèche, Solesmes...
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